Simuler de façon réaliste les échanges entre l’océan et l’atmosphère dans les tropiques demeure un défi majeur. Cela passe par une bonne représentation des processus océaniques qui gouvernent la variabilité de la couche de surface dans les modèles océaniques, à l’interface entre l’atmosphère et la thermocline, en particulier aux échelles diurnes à intrasaisonnières. Ces processus sont clé pour la redistribution verticale des flux atmosphériques de chaleur et de quantité de mouvement dans l’océan tropical.
Ce projet vise à analyser la représentation du cycle diurne et de la variabilité intrasaisonnière dans le système opérationnel Mercator, et à comprendre la sensibilité du modèle océanique NEMO à différentes paramétrisations du mélange vertical et de la pénétration solaire.
Pour cela, il s’appuiera d’abord sur une analyse des observations des réseaux de mouillages PIRATA et TAO/TRITON, et propose de contribuer à l’effort de renforcement du système d’observation dans l’océan Atlantique Tropical vers les hautes fréquences. Le SNO PIRATA est une formidable opportunité pour cela. Ces observations serviront à définir des métriques pour la validation de ces processus dans les modèles.
Il propose ensuite d’analyser un ensemble de simulations numériques océaniques différant par la paramétrisation du mélange vertical, et de la pénétration solaire.
Enfin, il visera à accroitre l’impact des observations des mouillages tropicaux dans le système de Mercator, en améliorant la façon dont sont assimilées les observations des mouillages tropicaux dans le système d’analyse. Il est en particulier prévu d’adapter les échelles spatio-temporelles dans la matrice de covariance d’erreur.
Ce projet se fera en étroite collaboration entre l’équipe DYNOTROP du LEGOS, l’US IMAGO (IRD) en charge du SNO PIRATA, le CNRM et l’équipe Mercator-Océan. Il inclut aussi un volet sud, avec une collaboration avec le Bénin et un objectif de formation via le Master2 à Cotonou.
contact: Sophie Cravatte et Florent Gasparin (Mercator-Ocean)