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Formes d’onde altimètre à haute résolution, de la caractérisation de la pluie et de la rugosité de surface à la climatologie des icebergs
18 novembre 2024 @ 11h00 - 12h00
– Jean Tournadre, Chercheur, IFREMER –
Résumé :
Les formes d’onde altimétriques des Sensor Data Records (SDR) à haute résolution (20 ou 40 Hz) peuvent fournir une quantité d’informations sur la surface de l’océan, au-delà des paramètres géophysiques classiques (topographie, vent, état de la mer). Un altimètre est également un imageur de la rétrodiffusion de la surface à haute résolution, dont les pixels sont annulaires dans le mode classique de fonctionnement (LRM). L’inversion des formes d’onde en termes de rugosité de surface permet de détecter et d’analyser les cellules de pluie, les variations du niveau des lacs (ou des marées), les films de surface, les nappes de pétrole, ainsi que les radeaux de pierres ponces.
Les formes d’onde permettent aussi de détecter les cibles émergeant de la surface de l’océan. Si leur coefficient de rétrodiffusion est suffisamment élevé, tout objet émergé produit une signature caractéristique dans la partie correspondant au bruit thermique (celle située au-dessus du niveau de la mer) des formes d’onde. Cette signature ne dépend que des caractéristiques de l’orbite du satellite. L’analyse des formes d’onde permet ainsi la détection des navires, des plateformes en mer, ainsi que des petits icebergs (<<10 km²). Une base de données climatologique des icebergs et de l’évolution du trafic maritime a ainsi pu être créée, couvrant la période de 1992 à aujourd’hui. Cette climatologie unique, ainsi que l’analyse de l’évolution des grands icebergs, a permis de mieux comprendre les processus de transport de glace et de fonte (flux d’eau douce) dans l’océan Austral.
L’émergence de l’altimétrie SAR et SARIn ouvre de nouvelles perspectives pour l’étude et l’analyse tant de la rugosité de surface que des icebergs.