Retour sur la campagne REFUGE-ARCTIC : geochemical greetings du Grand Nord !

A bord du brise-glace de la Garde Côtière canadienne Amundsen, des géochimistes OMPien-ne-s ont sillonné de début août à début octobre 2024 une partie de l’Océan Arctique. Les LEGOSien-ne-s Moustafa Belhadj-Senini, Catherine Jeandel et Mélanie Grenier et les GETiens Théo Segur et Jeroen Sonke ont retrouvés des géochimistes, biologistes et physicien-ne-s canadien-ne-s et européen-ne-s afin de percer les mystères d’une région peu documentée, la Mer de Lincoln, dernier refuge de la banquise pluriannuelle arctique (d’où le nom du projet « REFUGE-ARCTIC » ; PI : Mathieu Ardyna, CNRS-Takuvik). Cette mer est connectée à un détroit sur lequel notre regard ne s’arrête probablement pas lorsqu’on parcourt un planisphère, et pourtant… Le Détroit de Nares est le second exutoire des eaux arctiques vers l’Atlantique Nord après le Détroit de Fram. Bien moins large, bien moins connu, il est emprunté par de nombreux et variés passagers dont certains provenant de la Mer de Lincoln : aux eaux arctiques, en majorité d’origine Pacifique et Atlantique, se mêlent la glace de mer, les icebergs des glaciers qui recouvrent l’Ile d’Ellesmere à l’ouest et qui bordent la calotte groenlandaise à l’est, les plumes de sédiment que génèrent certains de ces glaciers…

Nos LEGOSien-ne-s étaient à bord pour caractériser les apports terrigènes de cette région à l’aide de leurs traceurs isotopiques, le béryllium, le thorium et le néodyme. Leurs objectifs : caractériser les apports (i) atmosphériques transférés à l’océan via la fonte de la banquise, (ii) issus de l’écoulement des glaciers, et (iii) générés par la remobilisation du sédiment du plateau continental. Les GETiens venaient documenter les concentrations de micro-plastiques dans le sédiment marin, l’eau, la glace, et l’air de cette région. Une collaboration étroite est menée avec Tia Anderlini et Jay Cullen (Université de Victoria, Canada) qui analysent les métaux traces dans ces différents réservoirs et Lars-Eric Heimbürger (MIO, Marseille) qui y analyse le mercure.

Un remerciement spécial à Nicolas Striebig du GIS pour l’aide à la conception de la magnifique table de découpe de carotte de glace « métal-free », qui a clairement été validée, et à Loic Drigo du GET qui a construit le contrôleur de la pompe à aérosols dans le but d’éviter les fumées du bateau !!

Pour aller plus loin : Retrouvez un podcast de 30 minutes magnifiquement réalisé par Amundsen Science durant la campagne REFUGE-ARCTIC, relatant les activités de Lars-Eric Heimbürger, Jeroen Sonke et Mélanie Grenier.

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